La Dernière Page

Le pitch : En gros, un caprice d’enfant gâté.

Non mais en vrai, ça parle de quoi ? La vie des trois enfants de la famille Darling, Wendy, John et Michael, était paisible jusqu’à ce que Peter Pan, l’enfant qui ne voulait pas grandir, déboule par une belle nuit dans leur nursery à la recherche de son ombre. Ils décident de l’accompagner au Pays de Nulle Part retrouver les Enfants Perdus, qui accueilleront Wendy comme une maman. Mais de nombreuses aventures guettent les enfants, entre Tinn-Tamm la fée jalouse, les Peaux-Rouges de Lys Tigré et les pirates commandés par le célèbre capitaine Crochet…

Mon avis perso : Moi qui ne connaissait l’histoire de Peter Pan que par le prisme de Walt Disney, j’ai été très agréablement surprise en lisant l’oeuvre originelle. Les personnages sont très développés, y compris pour leurs aspects les moins reluisants, et l’imagination fertile de l’auteur transparaît à chaque phrase. J’ai véritablement adoré la narration si particulière, dans laquelle le narrateur oriente délibérément l’histoire vers les éléments qui l’intéressent, et devient presque un personnage à part entière.

L’extrait qui tue :

Le n°27 ne se trouvait qu’à quelques mètres, mais il était tombé de la neige et M. et Mme Darling se frayèrent un passage à pas prudents pour ne pas abîmer leurs souliers. Ils se trouvaient les seuls à marcher dans la rue et toutes les étoiles les observaient. Les étoiles sont très belles mais elles ne s’intéressent guère à ce qu’il se passe sur la terre qu’elles doivent se contenter de contempler à jamais. C’est une punition qui leur a été infligée pour des fautes commises dans un passé si lointain, qu’aucune d’elles n’en a souvenir. C’est ainsi que les plus âgées ont pris un éclat vitreux et parlent rarement (elles s’expriment par clignotements) ; les petites, quant à elles, s’émerveillent encore de tout. Elles n’éprouvent pas de sympathie particulière pour Peter qui a une façon sournoise de se faufiler derrière elles et d’essayer de les souffler ; cependant elles aiment tellement s’amuser que, ce soir-là, elles avaient pris parti pour lui et ne demandaient qu’à se débarrasser des grandes personnes. Ainsi, dès que la porte du 27 se fut refermée sur M. et Mme Darling, il se produisit un grand remue-ménage dans le firmament et la plus petite de toutes les étoiles dans la Voie lactée s’écria :
– A toi, Peter !

Comment en parler si vous ne l’avez pas lu ? “On retrouve chez James Matthew Barrie la manière d’écrire décalée des auteurs anglais, un peu à la Lewis Carroll quoi.”

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